X-Men : Days Of Future Past
Matt
Publié le 21/05/2014
3 commentaires
On en parle depuis des mois, voire même des années avec un battage médiatique du tonnerre et une promotion à donner des frissons à Marvel Studios. C'est aujourd'hui que sort le cinquième volet des aventures de nos chers mutants : les X-Men.
Un énième film qui pourrait faire soupirer certains, s'il n'innovait pas par la présence des voyages dans le temps, chose inédite dans un film adapté des comics Marvel toutes franchises confondues. C'est Bryan Singer, réalisateur des deux premiers films qui reprend ici (à ma plus grande joie je l'avoue candidement) les rênes de la franchise et signe ce qui promet d'être un énorme succès et sûrement le meilleur volet de cette saga du moins jusqu'à présent!
Dans un futur où les espèces humaine et mutante ont été décimées par d’impitoyables robots, les Sentinelles, les ultimes survivants n’ont plus grand chose à espérer de l’avenir. Regroupés autour de Bishop et de Kitty Pride, un petit groupe tente de résister tant bien que mal. Dans un ultime effort pour changer le cours tragique des événements, Professeur Charles Xavier et Magnéto envoient Wolverine dans le passé, à la rencontre des jeunes mutants écorchés qu’ils ont été. Car le meilleur moyen d’arrêter la guerre reste encore de ne pas la laisser éclater.
Adaptation générale
Le monde des comics foisonne d'intrigues tarabiscotées et enchevêtrées pêle-mêle les unes à travers les autres et c'est à l'histoire des Days Of Future Past, intrigue développée par Chris Claremont assisté de Jack Byrne dans les années 70, que Singer a décidé de s'attaquer.
En quelques mots : suite au meurtre du sénateur Kelly, dans un futur proche, l'Amérique est sous la coupe des Sentinelles, robots armés ayant pris le pouvoir et ayant pour unique but de détruire les mutants. La plupart de nos héros sont morts et une poignée de survivants enfermés dans des camps de concentrations échafaudent un plan pour survivre : envoyer la Kitty du présent dans son corps plus jeune afin de prévenir les X-men du danger et empêcher Mystique et ses mauvais mutants de perpétrer leur meurtre, lequel entrainerait cette vague de haine anti-mutants, provoquant ce futur apocalyptique.
Les puristes l'auront compris depuis longtemps, il est inutile de chercher l'exactitude dans les adaptations Marvel au cinéma. C'est pour cela que je me suis voué corps et âme (surtout l'âme) à Bryan Singer en ce qui concerne X-Men. Ses films respectant les grandes lignes de leurs intrigues respectives en règle générale, on passe un bon moment tout en s'interrogeant sur cette métaphore de racisme que constitue la saga X-Men en général. Days Of Future Past n'est en cela pas très éloigné de X-Men 2 (inspiré de God Loves, Man Kills, l'arc qui suit DOFP), à travers cette quête d'un monde sécuritaire que l'homo sapiens recherche, quitte à tuer tout mutant s'interposant sur sa route.
Les changements apportés à l'intrigue ne sont pas dérangeants outre mesure, celle-ci ayant été réactualisée: entre autres, le sénateur Kelly a été gommé de l'histoire et ce n'est plus Kitty Pride qui voyage dans le temps mais Wolverine.
Deux générations de mutants mises en avant!
On vous a vendu un choc des générations et les jeunes X-Men du professeur Xavier rencontrant l'équipe qui a animé la guerre froide dans X-Men : le Commencement? Ah que nenni messire, que nenni!
C'est là une particularité du scénario de ce film : deux époques regorgeant de héros tous unis vers un même but, juste ce qu'il faut d'interactions entre les deux. Wolverine se pose néanmoins en pilier central de l'intrigue, à l'instar des précédents volets de la première trilogie. Rien de bien fâcheux car on découvre un tout autre caractère au mutant griffu que toutes ses épreuves n'auront pas façonné en vain! C'est un mutant pédagogue et presque protecteur mais toujours pince-sans-rire qui rend visite à Charles Xavier pour l'exhorter à sauver le monde.
Les fans de la première heure reverront avec plaisir Tornade, Kitty, Iceberg et Colossus accompagnés du professeur et de Magnéto. Notre Omar Sy national (excellent en Bishop) et quelques nouveaux venus complètent la résistance face aux Sentinelles! Fini l'école des mutants, nos héros sont là pour en découdre!
On retrouvera Charles, Erik, une Mystique plus féroce que jamais ainsi qu'un Fauve déchaîné dans le passé. En bonus, la présence amusante de Quicksilver qui apporte son humour caustique et ses super pouvoirs lors d'une scène d'action mémorable.
A noter que certains mutants du précédent volet ont disparu à cause de (SPOILER) :D. Que tout le monde se rassure : personne n'est oublié! Ce film rend hommage à chaque héros et à chaque film de la saga. Personne n'est laissé pour compte et aucun film n'est négligé! (les fanatiques de caméo seront servis dans les dernières minutes du film!)
Un deuxième volet excellent
Si le casting des années 70 se resserre, les caractères sont solidement exploités et on a presque pitié de ce pauvre professeur Xavier, démuni face à la folie furieuse de Magnéto ou au caractère calculateur de Mystique. J'en viendrais presque à oublier le "méchant" (aux intentions pas si mauvaises finalement) de ce film : Bolivar Trask, le concepteur des Sentinelles, campé par un Peter Dinklage au sommet de sa forme! L'humour et la verve des héros, alliés à un scénario béton, donne un cocktail pour le moins détonnant! Chacun d'entre eux a un but, une part de lumière et de ténèbres.
On retrouve le rythme de X-Men : le Commencement et ce qui était parti pour être un volet mis à part dans la continuité de la saga s'inscrit parfaitement au cœur de la nouvelle trilogie X-Men. Il reprend point par point les incohérences soulevées par les fans et les internautes pour les expliquer une par une. Il n'y a guère que les problèmes de voyage dans le temps qui soulèvent peut-être une interrogation à la fin mais chuuuuuuuut, nous n'en dirons pas plus!
D'un point de vue technique, entre les images d'archives modifiées et utilisées dans la promo autour du film et dans le film en lui-même, la question du réalisme de DOFT ne se pose plus! On y retrouve cette manière de filmer si particulière à cette époque ajoutant un côté rétro lors des voyages dans le passé. On retrouve un familier de Singer à la bande son puisqu'il s'agit de John Ottman qui l'avait déjà suivi dans l'aventure X-Men 2. La musique est agréable et les morceaux d'époque plus fournis que dans Le Commencement. C'est un vrai bonheur de réentendre le thème d'X-Men!
Parlons enfin des effets spéciaux, toujours aussi fabuleux visuellement, la technique progresse de film en film et il n'y a guère que les champs de force d'Havok et le maquillage désagréable du fauve pour ternir le paysage!
Conclusion:
Des personnages attachants et mieux exploités, une technique plus poussée pour un rendu plus réaliste, un scénario bien ficelé qui rend hommage à la saga toute entière sans reprendre tout à fait l'histoire d'origine ainsi qu'une bande-son acceptable. Ce film pourrait être une fin de saga potentielle si Bryan Singer n'avait pas annoncé une suite à la clef! Je vous souhaite un excellent film et d'avoir autant de plaisir que moi à le regarder! N'oubliez pas en bon fans de Marvel d'aller voir la scène post générique qui accompagne le film! :D (Elle introduit X-Men : Age Of Apocalypse, suite directe de ce film annoncé et réalisé par Bryan Singer. Ce nouveau volet devrait sortir vers l'été 2016.)
Loic2dot0 posté le 25/05/2014 à 19:39 :
On a enfin été le voir ce matin et effectivement il est excellent !
Et la scène post-générique annonce vraiment du lourd pour le prochain film !